Non, non, il ne s’agit pas d’une chanson gaillarde et il n’est pas question de salle de garde mais plutôt d’écuries!
Il y a comme ça des livres qui vous marquent, vous réjouissent. Celui ci est l’un de ceux là.
Pour l’anecdote, il s’agit d’un recueil d’articles d’une très belle revue, hélas disparue, « Plaisirs Équestres ». On y rencontrait de grands écuyers, des cavaliers passionnés de belle équitation, des érudits. On y communiait dans l’amour des chevaux magnifiés par l’art équestre: recherche de légèreté, discrétion des aides, tact équestre, le poids du cuir et le souffle de la botte…des mots qui se sont peu à peu vidés de leur sens.
Et puis, il y a ce livre: un régal d’humour. Voilà un homme, Sobene Olstef (c’est un pseudonyme) ancien écuyer du cadre noir, qui remet les pendules à l’heure, dégonfle l’ « ego » des « Dieux », crache dans la soupe, plonge sa plume dans l’acide, passe les mantras de l’équitation classique au crible de la science (il utilise le cinéma) et du bon sens, dénonce les dogmatismes et les boursouflures narcissiques, les bluffs et les vanités.
L’un des premiers, il a perçu les dérives mortifères de l’équitation moderne et a su voir en Nuno Oliveira l’écuyer prodigieux capable de régénérer un art équestre formolé.
Toute proportion gardée, je le situe, dans le monde de la culture (si, si!) équestre, comme l’enfant naturel de Descartes, pour la rigueur, et Voltaire, pour le mordant.
A lire et à relire pour le souvenir, la culture équestre certes, mais aussi le plaisir!