Le travail en question: la mystification néo libérale

La reforme des retraites n’est pas seulement, ce que tente de faire le gouvernement, une question de gestion comptable d’ailleurs appuyée sur des chiffres manipulés.

Elle implique toute une vision de la société  et nous invite, de toute urgence,  sous la pression de la crise écologique et son cortège de catastrophes annoncées ou déjà là, à une révision de nos ambitions, de nos modes de vie, en fait de notre manière d’habiter la planète.

La question des besoins réels, la question de la production,  et corrélativement la question du travail devraient être une priorité absolue pour un gouvernement capable d’appréhender les enjeux vitaux du monde de demain.

La réduction de la question du travail à l’amélioration marginale de conditions structurellement dégradées sur fond de mépris, la stigmatisation de ceux qui désormais refusent la place qu’on leur assigne dans le grand procès d’uberisation générale, forme moderne de l’esclavage,  par un neo libéralisme débridé,  marque peut-être l’acmé de l’abjection et, donc, la possibilité de voir émerger d’autres modèles.

Penser le travail, expérimenter localement d’autres formes de production pour créer de nouvelles lignes de force politiques, deviennent  des impératifs pour sortir des impasses, sociales, économiques , intellectuelles dans laquelle tente de nous engluer un gouvernement indécrottablement arrimé à la vision du monde McKinsey.

Dans le texte ci-dessous, j’essaie de reposer la question du travail à partir de la lucidité redoutable de Simone Weil qui très tôt a su percevoir les dangers mortels de l’asservissement aux procédures et méthodes quantitatives d’évaluation et de gestion.

Ce texte est à la fois un remaniement de ceux déjà écrit dans mes précédents bouquins et une préparation de mon prochain.

Alors n’hésitez pas à débattre!

En plus des ouvrages de Simone Weil, voilà une réflexion brillante et profonde sur la question du travail…et celle du « faire » et de « l’agir ». A lire en particulier par les gesticulateurs précoces qui s’abiment voluptueusement dans le « faire » et pensent « agir » en dénonçant ceux qui pensent!

Vincent, Jean-Marie. Critique du travail – Le faire et l’agir. Paris: Critiques Editions, 2019.

Lucien Lemaire

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