L’actualité nous confronte de la manière la plus brutale à deux conceptions du monde. Celle de la sollicitude, dont l’expression la plus radicale est la philosophie du soin (à discuter très sérieusement), celle pseudo Nietzschéenne (Nietzsche était moins bête que ça, on pourra l’effleurer) de la compétition et de la loi des plus forts qui s’expriment à peine voilés dans le néo libéralisme.
Je pense urgent de mettre la sollicitude à l’épreuve de « la pensée». J’entends la pensée au sens de Heidegger, c’est à dire la capacité à se mettre à l’écoute de l’être (entendre de l’avoir à être) et à s’ouvrir dans l’instant à toutes les dimensions d’une situation.
Il s’agira, donc, à la fois d’un travail d’élucidation personnelle, d’écoute et de « désobstruction » de nos fondements pratico théoriques : « Déstructurer » pour laisser la place à la reconstruction d’une élaboration plus profonde : on ne saurait remplir une tasse déjà pleine !
Dans ce cadre là, je propose de consacrer cette année à la philosophie de la sollicitude » à partir du livre éponyme d’Ann Van Sevenant, qui nous permettra d’explorer:
• Le souci « en soi » comme fondement de l’Humanitude avec Heidegger
• la pensée Grecque du « souci de soi » et « du dire vrai » (Parrhesia) tel que l’a travaillé Michel Foucault dans son dernier cours au Collège de France
• Le souci d’autrui chez Anna Arendt
Je proposerai, également, un travail sur l’Ethique (qui est au sens étymologique notre manière d’habiter auprès de l’être et n’a rien à voir avec les divers avatars de la déontologie) et, si cela se présente quelques promenades dans la phénoménologie japonaise (Nishida, Kimura bin).
Ann Van Sevenant, Philosophie de la sollicitude, Paris, Vrin, 2001
Première séance le 25/10/2010 à Aix en Provence
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Bonjour,
Je suis étudiante infirmière en troisième année, et le thème de mon mémoire est la sollicitude. J’aimerais pouvoir assister à une de vos séances si cela est possible.
Par avance merci.
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