Au fond, il ne faut pas se tromper de combat: que Zemmour dise tout haut ce qu’un tiers des électeurs de la région PACA disent tout bas ou dans le secret des urnes, qu’il ait la malhonnêteté de présenter des faits sans leur contexte empêchant toute compréhension, là n’est pas vraiment le problème: il vaut toujours mieux laisser la plaie à l’air. c’est bien le seul moyen de la drainer plutôt que de la dissimuler sous le pansement hypocrite de la « bien pensance » au risque de la septicémie.
Le fond du probléme c’est qu’on laisse à des gens comme Zemmour l’usage exclusif de l’arme médiatique et il tire à tout va sur tout ce qui bouge, surtout quand ses cibles n’ont pas la maîtrise des codes de la télévision. « A vaincre sans péril….. »
Quand le tout petit monde (merci David Lodge) germanopratin (pour la nostalgie!) reconnaît les « parisianeries » de Begbeder comme une « oeuvre », quand BHL et Gluksmann (pauvre Heidegger revu par notre pleureuse nationale!) deviennent les « prêts-à-penser » de nos temps incertains, quand Eric Naulau (que vient il, donc, faire dans cette galére?) et les « beaufreries » réactionnaires d’Eric Zemmour sont élevés au rang d’arbitres des élégances littéraires, que des réputations se font et se défont sur le plateau de « on n’est pas couché ce soir » (au secours Guy Debord, reviens ils sont devenus fous),alors, vient le temps du « dernier homme », celui du degré 0 de la pensée, du cirque médiatique, de la boursouflure narcissique, du ressentiment (merci Nietzshe).
Avez vous remarqué que , quand les chevilles enflent par trop, on finit par marcher sur la tête?
Quand on pense qu’un immense philosophe comme Henri Maldiney n’a jamais été invité à France Culture!