4eme congres du reseau asie pacifique – 14, 15 et 16 septembre 2011

Le réseau Asie Pacifique regroupe des experts en différents domaines s’intéressant à l’Asie et aux pays du pacifique. Le 4eme congres se tiendra les 14, 15 et 16 Septembre. Un atelier consacré aux arts Zen s’y tiendra.

Vous trouverez ci dessous son programme….vous pouvez aussi télécharger les contributions correspondantes en cliquant sur les liens

Lucien Lemaire

École Européenne d’Hippocoaching et de coaching à médiation corporelle

 

LES ARTS ZEN, LECTURE PHÉNOMÉNOLOGIQUE
RÉSUMÉ DE L’ATELIER
Les phénoménologues japonais ont inauguré le dialogue entre la phénoménologie européenne et le Zen japonais. En réponse, nous proposons de décrire les arts zen avec un vocabulaire philosophique occidental. C’est un paradoxe dont le sens devient évident lorsque la parole prend son origine à partir de leur exercice-même. Il faut pour cela non pas utiliser un discours pré-établi, mais faire retour à l’articulation commune aux formes en formation dans les œuvres et au mode d’être qui rend possible leur existence. Parole et compréhension sont alors des dimensions intégratives de cette apparition et y participent en l’explicitant.
Quatre pratiques seront évoquées :
Deux martiales :
– L’iaïdô, l’art vivant du sabre japonais. « Le sabreur apprend prêt à risquer son existence, c’est-à-dire à vivre. »
– L’aïkidô, la voie de l’harmonie avec l’énergie originaire.
Deux esthétiques :
– La calligraphie ( shodô), la voie de l’écriture. « Le calligraphe d’un trait sans retour risque tout. »
– Le jardin Zen (karesansui). « Le maître jardinier créer un lieu d’existence fait non pour être vu mais pour voir. »
Ces voies nous invitent à exister dans l’ouvert de chaque situation selon des modes différents d’attention. Toutefois pour chaque discipline, l’enjeu est à l’identique de dé-couvrir la matérialisation de la qualité particulière de l’instant, c’est-à-dire son être-là au présent entendu simultanément comme origine temporelle et donation ici. L’ouverture de la présence conjugue alors arts Zen et phénoménologie dans un rythme commun.

Mots clés : phénoménologie ; existence ; arts zen ; iaïdô ; jardins Zen ; aïkidô ; calligraphie ; présence ; éveil ; rythme

COORDINATION : JOËL BOUDERLIQUE ;
joel.bouderlique/at/free/point/fr

Le iaïdô, l’art vivant du sabre japonais
•    Philippe SABATIER ;
philippe/point/sabatier/at/ouest-coach/point/com
Professeur ;
7e dan de iaïdô ;
Bretagne

Le iaïdô, c’est l’art de tirer le sabre. Mais le terme, qui signifie littéralement : « La voie de l’harmonie avec les êtres », convie d’emblée à dépasser le duel. La pratique développe une perception toujours plus fine de la situation et du potentiel qui s’y trouve impliqué. Anticiper c’est d’abord se rendre disponible à ce qui advient, du plus proche au plus lointain et hors de toute attente. Ce procès privilégie « l’esprit de débutant », cher au zen et à la phénoménologie, pour s’ouvrir davantage à l’apparaître des choses. Et pour l’apprenti-sage, méthode et but se confondent car l’entraînement n’a pas d’autre objet que son vécu. Cette conversion de l’attention vers l’intime et l’avènement de la conscience en acte revêt trois aspects : « Suspendre son jugement ; tourner son attention de l’extérieur vers l’intérieur ; lâcher prise, accueillir l’expérience » (Depraz).

Contribution de Philippe Sabatier


L’Aïkido et l’expérience originaire de l’Etre
•    Lucien LEMAIRE ;
lemaire/point/lucien/at/gmail/point/com
Professeur d’aïkido diplômé d’état ;
Responsable pédagogique du DESU coaching et métiers du changement ;
Université Paul Cézanne (Aix en Provence)

À regarder travailler le fondateur Morihei Ueshiba (1883-1969) nous sommes surpris non seulement par sa fluidité mais aussi par une étrange sensation, celle d’une distorsion du temps et de l’espace comme si une topologie singulière contraignait la trajectoire du partenaire.
L’Aïkido propose la pédagogie de cette expérience étrange d’un rapport à l’autre où asymptotiquement il n’y plus ni sujet ni objet mais un pur mouvement, un vortex énergétique, une unité originaire. Il s’agit comme dans le Zen, en développant une attention sans attente, là à la posture, ici au mouvement et au partenaire, de dépasser les conditionnements, les peurs, les passions pour expérimenter, au-delà des mots, notre véritable nature : Déconstruire l’ego pour être le là, se tenir simplement dans l’ouvert, expérimenter le sans-fond, se faire pure présence, voilà peut-être le projet commun, dans la langue phénoménologique, de l’Aïkido et du Zen.

Contribution de Lucien Lemaire

La calligraphie, voie d’accès à l’origine des formes
•    Akinobu KURODA ;
akinobukuroda/at/wanadoo/point/fr
Maître de conférences ;
Université de Cergy-Pontoise

Dans une perspective ouverte par la notion de « 行為的直観, kôiteki chokan, intuition agissante » — notion originale et fort productive de la philosophie de Nishida, on est en mesure d’avancer que cette dernière est une mise en œuvre esthétique de l’intuition agissante dans le monde des formes dans lequel nous vivons et que nous vivons. Libre des formes spatialement déterminées dans un sens intellectuel, la calligraphie est une saisie immédiate de l’essence de la vie. C’est par cette pratique artistique que s’ouvre en elle la voie menant à l’origine de la pratique esthétique, c’est-à-dire à l’origine des formes qui n’est autre que la source de la vie.

Contribution de Akinobu KURODA

 

La rencontre du jardin Zen
•    Joël BOUDERLIQUE
joel/point/bouderlique/at/free/point/fr
Professeur de philosophie.
Bretagne

Le jardin Zen n’est pas fait pour être vu mais pour voir. Sa réalisation met en œuvre un lieu premier — le lieu d’être, et contraint à un temps premier — le présent. Ce moment de réalité repose sur la suspension des processus habituels d’objectivation et de représentation, qu’il provoque. Il y substitue une épreuve pathique qui renouvelle le regard. En chaque sensation, dans le moment du ressentir, le sujet s’y trouve soi-même en communication active avec le monde entier.
Les éléments fondateurs du jardin Zen, à l’origine de son rythme, dépendent eux-mêmes de ce rythme. La question du style propre à ce jardin exige la mise en lumière du rapport entre ses éléments fondateurs et son rythme, lors de son apparition dans l’Ouvert (Maldiney). En rendre compte implique le passage d’une phénoménologie de la conscience basée sur l’intentionnalité à une phénoménologie de la présence enracinée dans l’existence.

 

Contribution de Joël Bouderlique

Pour tout renseignement complementaire, se connecter sur le site du reseau:

 

http://www.reseau-asie.com/colloque/4eme-congres-2011/creations-artistiques-imaginaires/arts-zen-lecture/

 

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