.Lucien Lemaire

C’est en musardant que l’on tombe sur des perles.

En préparant pour une revue un article sur les fondements de l’art thérapie, je suis tombé sur cet article d’une grande clarté sur la nature rythmique de l’œuvre d’art que l’on parle de peinture, de musique, de poésie, d’architecture.

Voilà deux ans à peu près je m’étais fait trainer dans la boue sur linkdln pour avoir mis en doute la nature artistique d’une performance consistant à jeter des fauteuils par la fenêtre. Une œuvre d’art est la production d’un artiste et un artiste ne s’autorise que de lui-même, m’avait ont doctement assené.

Plus « tout est dans tout et réciproquement », Plus c..que ça tu meurs puisque désormais il suffit de nommer art n’importe quelle production de n’importe qui qui se déclare artiste.

Nos temps chaotiques sont au relativisme absolu : tout est dans tout et réciproquement, tout se vaut, mon opinion contre la tienne.

Sortir du nihilisme c’est retrouver l’essence des choses.

L’œuvre d’art est émergence de forme nous dit Reymond court et ces formes en formation ne sont autre que le rythme qui est pour Émile Benveniste » « forme distinctive, figure proportionnée, disposition », ou encore « arrangement caractéristique des parties dans un tout ».

Voilà un article qui prend à bras le corps la question en interrogeant le travail des peintres et des musiciens dans la concrétude de leurs savoir-faire.

Il faudrait faire lien avec la dimension anthropologique du rythme qui est au cœur de la relation de l’homme à son milieu (et à l’autre) comme le développe l’ethnologue, archéologue, spécialiste de la préhistoire Leroy Gourhan (mais aussi Marcel Jousse et le biologiste Francisco Varela)mais aussi la le philosophe japonais Watsuji (Fudo) .

Dans ce sens rencontrer c’est s’intoner au monde de l’autre: la rencontre est d’abord pathique